SCHNOUKY
Vorführungstermine:
am 20. und 21. Dezember 2022 um 20 Uhr
Ein Monolog nach Briefen von Andrée Viénot-Mayrisch
mit Eugénie Anselin
Regie Antoine de Saint Phalle
Dramaturgie/Textfassung Charel Meder
Konzept/Textfassung Marc Limpach
Vorstellungen am 20. und 21. Dezember 2022 um 20 Uhr im Kasemattentheater
am 12. Januar und 13. Januar 2023 im CAPE
am 26. Januar im op der schmelz
Eine Koproduktion des Kasemattentheaters mit dem CCDR opderschmelz mit der freundlichen Unterstützung der Fondation Robert Krieps
« Je voudrais vivre toutes les vies et rester toujours jeune. [...] Je voudrais au moins pendant un temps vivre la vie de l’autre côté et me prouver que je sais aussi me débrouiller dans une autre position sociale. Je t’en prie, ne me donne plus d’ordres, cela ne fait que me rebiffer et je ne ferai jamais une chose à laquelle je n’aurai pas donné mon consentement intérieur. Je vis maintenant en pleine indépendance, et il me semblerait impossible qu’il en fût autrement. C’est très agréable de se sentir ainsi son propre maître.
Ton fils » Lettre à Aline Mayrisch du 9 février 1919
Mais qui se cache donc derrière ce « fils »? Andrée Mayrisch, une jeune femme courageuse et volontaire qui rêve d’indépendance et que ses amis surnomment « Schnouky ».
Née en 1901 à Dudelange, fille unique du célèbre couple Aline et Émile Mayrisch, elle jouit d’une éducation privilégiée et libérale, mais reste pour beaucoup la grande « méconnue des Mayrisch ». A 17 ans, Andrée quitte le Luxembourg pour étudier : Genève d’abord, puis Paris, Londres et finalement Berlin. Elle y fréquente les personnes les plus en vue du moment, ambassadeurs, femmes à salon, professeurs et écrivains célèbres. Parmi eux, Pierre Viénot, dont elle deviendra en 1929 la l’épouse, mais surtout la collaboratrice. A travers les nombreuses lettres de Schnouky à sa mère Aline, nous allons suivre une jeune femme qui évolue dans cette période incertaine d’entre-deux guerres et s’engagera résolument dans le mouvement progressiste et socialiste. Dotée d’un esprit libre et moderne, d’un franc-parler hors du commun, elle nous partage son quotidien, ses pensées intimes et son profond désir de s’engager dans la société. Un siècle plus tard, c’est à la fois passionnant et troublant de constater à quel point les réflexions et les doutes de cette jeune femme font écho à la crise de sens, politique et sociétale à laquelle notre génération est confrontée aujourd’hui.
« un bonheur humain et théâtral, une double belle rencontre. [... ] Andrée Mayrisch telle qu’elle se révèle dans sa correspondance ... celle de son interprète: Eugénie Anselin... » Stéphane Gilbart, Luxemburger Wort, 26 avril 2021
« C’est troublant de voir à quel point Eugénie Anselin incarne Andrée Mayrisch […] une maîtrise parfaite […] de la poésie, des outils scéniques et ressorts dramaturgiques que font jaillir ces lettres, qu’il ne faudrait surtout pas jeter au feu… » Godefroy Gordet, Land, 30 avril 2021