Les Exclus du Festin

no engem Text vum Claude Frisoni

(Foto vum Raymond Reuter)

mam Céline Camara, Clara Hertz a
Raoul Schlechter

Regie Leonie Rebentisch
Bün a Kostümmer Dennis Krauß
Regieassistenz Sara Goerres
Dramaturgie Antoine Pohu

La pauvreté serait-elle moins cruelle à l’ombre des temples de l’opulence, moins douloureuse à proximité des coffres-forts, moins insupportable aux abords des magasins de luxe, moins inacceptable près des lieux consacrés du gaspillage ? Comment le Luxembourg, classé à la première position des pays avec le plus fort Produit intérieur brut par habitant pourrait-il connaître un problème de pauvreté ?

Même si elle s’expose peu, même si elle est repoussée géographiquement pour ne pas être à portée de vue, même si elle ne fait souvent rien pour se faire remarquer, la population frappée par la pauvreté est une fraction de plus en plus importante de la communauté nationale. Elle est parmi nous et apparaît comme totalement étrangère à nos cercles familiaux ou professionnels. Elle est proche de nous et semble pourtant totalement inhabituelle ; ses membres sont parfois nos voisins ou nos collègues, nos parents même... et nous les considérons trop souvent comme des extraterrestres, des personnalités exotiques, des bizarreries inquiétantes, voire des monstres à éviter. « Pauvreté n’est pas vice », affirme le dicton. La pauvreté, ce n’est pas une maladie honteuse. Ce n’est pas un crime. Ce n’est pas contagieux, même si c’est souvent héréditaire. Mais c’est bien un cauchemar. Pour ceux qui la vivent, bien sûr, mais également pour la société qui la génère ou ne parvient pas à la vaincre. Au fil des pages qui suivent, on verra que la pauvreté n’est pas non plus une fatalité. Qu’il est possible d’en identifier les causes. Et d’imaginer les remèdes.

Eng Produktioun vum Kasemattentheater mat der Ënnerstëtzung vun der Chambre des Salariés du Luxembourg